Au départ, il y avait un bal dans le quartier où bien sûr, toute jeune fille était accompagnée d'un ou de plusieurs parents (papa, maman, frère, ou oncle...). C'était un bal sur orchestre avec éclairage aux flambeaux et lampes à pétrole (la fée "électricité" n'était pas encore arrivée). On y dansait la biguine, la haute-taille, la mazurka, le quadrille, la rumba, le calypso, la kalinda, la valse, le tango... Durant le bal, on préparait un bouquet de fleurs et pendant que les gens dansaient et s'amusaient, à un moment où on s'y attendait le moins, le bouquet était envoyé par celui qui "donnait" (organisait) le bal. La personne qui recevait ce bouquet (dans les bras ou sur la tête) devait à son tour prévoir le prochain bal. On disait communément : "rimet' bouquet" (rendre le bouquet). C'était un honneur de recevoir le bouquet et c'était avec plaisir que "l'heureux gagnant" envisageait la prochaine soirée dansante qu'il promettait inoubliable. Et ainsi de suite, les bals s'organisaient tout au long de l'année dans le quartier d'où le nom de "bal bouquet".
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