Case en mwen

Une vieille case en bois

Une vieille case (Droits réservés)


La case créole : un habitat rural

Construite en bois ou mi-bois, mi-ciment, la case créole était constituée d'une simple pièce principale et d'une ou deux pièces secondaires servant de chambres à coucher.

La cuisine, petite baraque faite de tôles et de planches jointes, était séparée de la case pour préserver cette dernière en cas d'incendie, car la cuisson des aliments se faisait sur un foyer à charbon fouillé dans le sol et où, par souci d'économie, on maintenait des braises jour et nuit. Sur les parois de la dépendance, on plantait de nombreux clous afin de suspendre les batteries de casseroles étincelantes à force de récurage à la paille de fer (Jex) et au gros savon (savon de Marseille).

Entre la case et la cuisine, il y avait souvent une cour aménagée avec un ou deux bassins où on stockait de l'eau pour les besoins ménagers.

La "case à eau" pour la toilette était également une dépendance de la case.

En raison de la chaleur tropicale qui règne toute l'année, les maisons étaient, pour être agréables et vivables, ouvertes sur les alizés. Pour laisser entrer l'air, aux fenêtres pas de vitres, mais des persiennes ou des jalousies en bois. La pièce principale ouvrait largement, à plusieurs endroits, sur une galerie ou véranda qui entourait la maison. Véritable espace de communication, la véranda ouvrait à la fois sur l'extérieur et l'intérieur de la maison. On privilégiait la véranda souvent bien ventilée pour prendre les repas, faire un pijé-zié (sieste) dans sa berceuse, recevoir des amis, jouer aux dominos, etc.

Aux portes de la case, toujours grandes ouvertes pour laisser entrer la fraîcheur, on accrochait des rideaux de bambous (ou en lanières en plastique multicolore) afin de préserver aux yeux des passants l'intérieur de la case et aussi empêcher les mouches de rentrer.

Le sol de la case était simplement en terre battue ou mieux recouvert d'un plancher. La toiture était recouverte de feuilles de tôles ondulées qui amplifiaient grandement le bruit des fortes averses.

Enfin, on note qu'aux portes il n'y avait pas de serrures ni de sonnette.

Dans les campagnes, chacun cultivait, aux abords de sa case, un petit jardin potager pour les besoins de la famille et élevait quelques animaux domestiques.

Soucieux de l'entretien de sa case, chacun ajoutait une petite touche personnelle dans sa décoration et son agencement.

A l'intérieur de la case, on accrochait souvent aux murs des cartes postales reçues d'amis ou de parents éloignés, des images pieuses, des calendriers, etc.

On se servait des poutres de la maison pour entreposer des objets, des bouteilles, mettre hors de la portée des enfants certains produits.

***

[Page d'accueil] [Haut de page]