Fêtes et traditions : Jour de fête !


Profession de Foi en Martinique

Première étape : l'examen. Le curé de la paroisse interrogeait chaque enfant sur ce qu'il avait appris durant le catéchisme. Ceux qui répondaient correctement se voyaient remettre un billet sur lequel étaient indiquées la date et l'heure de la cérémonie. C'est avec joie que les enfants couraient rapporter ce billet à leurs parents.

D'emblée, la maman commençait à prévoir les vêtements pour les différentes cérémonies.

Pour les filles : robe blanche longue à manches longues (en organdi, en batiste, en popeline ou en organza). A la ceinture de la robe était attachée une petite bourse souvent faite dans le même tissu que la robe pour le chapelet et un mouchoir. Il ne fallait pas oublier le voile et la couronne blanche fleurie, les gants, les chaussures et chaussettes blanches.

Pour les garçons : short (bleu marine ou blanc) et chemise à manches longues. Les plus aisés portaient un pantalon. Un brassard était accroché au bras gauche. Chaussures et chaussettes blanches complétaient la tenue. Pour voir une photographie, cliquez ici .

De plus, il fallait prévoir une ou deux autres tenues blanches pour le samedi et le lundi.

Pour préparer les enfants, il y avait trois jours de retraite : jeudi, vendredi et samedi matin. Dans chaque famille, une personne était désignée pour accompagner le matin, le midi et le soir, l'enfant à la salle paroissiale. Il ne devait pas s'y rendre seul. C'était cette même personne qui accompagnerait l'enfant à l'église pour toutes les cérémonies.

Le samedi, bien habillé (robe blanche pour les filles ; chemisette et short blanc ou bleu marine pour les garçons), l'enfant recevait l'absolution (la confession).

Le dimanche, c'était le grand jour et une longue journée pour les enfants. A  7 heures, l'enfant se rendait à la messe, à jeun, pour communier.

De retour à la maison, l'enfant se déshabillait pour prendre son petit déjeuner : le pain au beurre avec le chocolat.

A 10 heures, de nouveau bien habillé, l'enfant se rend à l'église afin cette fois-ci de renoncer : "Je renonce à Satan et à ses oeuvres et je m'attache à Jésus-Christ pour toujours ...".

L'enfant rentrait ensuite à la maison pour le grand déjeuner avec la famille, les parents et les amis. Repas de fête avec bon manger.

A peine le déjeuner terminé, vers 15 heures, l'enfant, habillé une nouvelle fois, était conduit à l'église pour les vêpres où l'attendait :

  • prières,

  • récitation du chapelet,

  • consécration à la Vierge,

  • procession.

Pendant cette célébration, chaque enfant recevait un scapulaire : une image de la Vierge Marie imprimée sur une sorte de médaille en tissu souvent de couleur bleu ciel accrochée à une cordelette. Après la bénédiction du scapulaire, celui-ci était passé autour du cou et l'enfant devait le porter ainsi, sous ses vêtements, tous les jours, pendant au moins une année comme protection.

Note : Pour garder les enfants dans le droit chemin, les parents leur faisaient croire que le scapulaire les étranglerait s'ils commettaient des mauvaises actions.

Après cette longue journée, les enfants allaient se coucher de bonne heure pour rester "en état de grâce".

Le lundi matin, dès 7 heures, l'enfant était conduit avec ses beaux vêtements, à la messe pour recevoir la communion.

Comme la veille, il retournait à la maison pour prendre son petit déjeuner et à 10 heures, revenait à l'église pour recevoir le sacrement de la Confirmation.

Après cette cérémonie, tout au long du chemin on devait s'arrêter pour souhaiter le bonjour aux personnes que l'on connaît et recevoir quelques petits cadeaux (pièces de monnaie, ...)


Le 15 août, pour la fête de la Vierge Marie, filles et garçons qui avaient fait leur Profession de foi l'an dernier s'habillaient de blanc pour accompagner ceux qui venaient de renoncer, aux vêpres de l'après-midi pour une grande procession où l'on promenait une statue de la Vierge dans les rues du bourg avec chants et prières.

 

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